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Page:Descaves - La Vie douloureuse de Marceline Desbordes Valmore.djvu/121

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LA JEUNE FILLE

Je voudrais aimer autrement
Pour moi, l’amour est un tourment,
La tendresse m’est douloureuse…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Hélas ! je devrais le haïr !

Il m’a rapporté ce tourment
Qu’avait assoupi son absence.
Dans le charme de sa présence
Dans mon nom qu’il dit tristement,
Il m’a rapporté ce tourment.

Il dit qu’il ne s’en ira plus :
Quelle frayeur dans cette joie !
Vous voulez que je le revoie,
Mon Dieu ! nous sommes donc perdus :
Il dit qu’il ne s’en ira plus !

Oui, tout pour elle recommence et se confond à ce point, qu’il est souvent difficile de discerner les romances et les élégies se rapportant à la première crise, des plaintes que lui arracha la seconde.

À celle-ci, en tout cas, paraissent bien correspondre ces vers :

Je touchais au bonheur, il m’en a repoussée,
Ô constante douleur, vous voilà de retour !
Prenez votre victime et rendez-lui sa chaîne,
Moi, je vous rends un cœur encor tremblant d’amour.

Et cette pièce encore : la Séparation, séparation définitive, mais entourée de circonstances obscures et telles, sans doute, que les deux