coin que Valmore a accepté bien que les appointements soient encore modiques. Mais il espère l’augmenter bientôt. Nous prenons avec reconnaissance.
J’ai fait remettre par l’éditeur pour vous un volume des Pleurs à un libraire de Grenoble. Il vient de me dire tout à l’heure que le libraire est parti sans le volume et qu’il l’a mis à la poste. Vous le recevrez donc plutôt que ma lettre, vous et votre femme si indulgente. Lisez-le à travers votre amitié pour moi. Vous ne la donnerez à personne qui en soit plus digne, du moins par L’étrange malheur attaché à sa destinée. Il y a un côté lumineux et c’est vous qui l’avez éclairé pour mon cher Hippolyte. Quel bonheur de le sentir dans l’asile paisible et sur où vous l’avez placé ! Que puis-je vous dire de plus pour vous bien exprimer mon amitié pour vous. À toujours.
Si vous me répondez, que ce soit d’ici à dix jours à Rouen, où je retourne demain pour opérer tout ce déménagement, ou plus tard, chez M. Charpentier, éditeur-libraire, Palais-Royal, galerie d’Orléans, 20.
À Paris, en effet, Mme Valmore s’était ingéniée pour remédier au désastre. Elle apportait à Charpentier son roman : Une raillerie de l’amour, terminé le soir même de « l’ouragan » ; elle obtenait du roi Louis-Philippe, par l’entremise de Dumas, un secours de 500 francs ; et elle pressait Mme Récamier, Mlle Georges, Bocage, Arago, Latouche, Mlle Mars, Mignet, Jars, tout le monde, d’intercéder pour Valmore auprès du baron Taylor, qui administrait la Comédie-Française. Mais au refus de celui-ci, il fallait bien que le comédien s’abais-