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Page:Descaves - La Vie douloureuse de Marceline Desbordes Valmore.djvu/53

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L’ENFANT

peintre, enfin quelques passages de la Correspondance, celui, notamment, où elle nous apprend que Constant Desbordes fut le premier maître de Delaroche, à telles enseignes que celui-ci fut heureux, plus tard, de rendre au fils de Mme Valmore les leçons reçues de son oncle.

C’est évidemment de sa bouche que Mme Valmore avait recueilli l’histoire saisissante du crieur de nuit, trouble-fête des Rois, histoire avant-courrière des premiers Contes fantastiques d’Erckmann-Chatrian. Et, de fait, Mme Valmore n’est-elle pas, comme eux, l’âme d’un pays, l’essence d’un flacon ? Elle écrit des contes pour chérir les Flandres, comme ils en écrivent pour aimer l’Alsace. Le champ qu’elle cultive la nourrit.


Marceline fut, de bonne heure, accessible aux pressentiments.

C’est en vain, a telle dit,

C’est en vain que l’on nomme erreur
Cette secrète intelligence
Qui, portant la lumière au fond de notre cœur,
Sur des maux ignorés nous fait gémir d’avance.
C’est l’adieu d’un bonheur prêt à s’évanouir.
C’est un subit effroi dans une âme paisible ;
Enfin, c’est pour l’être sensible
Le fantôme de l’avenir.

Mais c’est encore dans l’Atelier d’un peintre que sa croyance aux présages permet le mieux de soulever un coin du voile qui nous dérobe la cause