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Page:Descaves - La Vie douloureuse de Marceline Desbordes Valmore.djvu/69

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LA JEUNE FILLE

« Elle partage le biscuit et le bœuf salé de l’équipage. »

« Elle se fait attacher à un mât pour contempler une tempête. »

« Sa vertu triomphe d’un capitaine infâme. »

« Les matelots indignés la prennent sous leur protection. »

« En débarquantà Dunkerque, l’odieux capitaine se venge des refus de l’orpheline en retenant sa petite malle… »

« Marceline retrouve sa famille. »

Sa famille, en réalité, Marceline ne la retrouva pas tout de suite. De Dunkerque, elle gagna, d’abord, Lille, à dessein, manifestement, de s’y procurer les ressources dont elle était dépourvue. Le choix de cette ville montre bien qu’elle y avait noué des relations, principalement dans le petit monde dramatique. C’est aux soins de celui-ci, en effet, que fut organisée une représentation au bénéfice de la jeune fille « échappée aux massacres de la Guadeloupe ».

Lestée de quelque argent, elle fit enfin retour à Douai.

Elle y revit son père et ses sœurs, mais son frère s’était engagé et guerroyait en Espagne.

Quel accueil reçut-elle de sa famille, qui n’avait cessé, pendant son absence, de végéter ? On l’ignore. On en est réduit à présumer que Marce-