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rures diminuent considérablement, et quelquefois on n’en trouve plus que des traces insignifiantes. Souvent dans le cours de la fièvre il apparaît des sédiments abondants de sels uriques. Dans quelques cas, on trouve dans l’urine de l’albumine, de l’épithélium provenant des canalicules urinaires, un nombre plus ou moins considérable de globules sanguins.

La sécrétion du lait diminue, tarit même si la fièvre persiste un certain temps.

La peau subit dans ses fonctions des altérations prononcées tantôt elle est sèche et chaude, tantôt elle est humide, enfin dans quelques formes fébriles, elle se recouvre d’une sueur abondante qui peut persister presque continuellement pendant tout le cours de la fièvre ; tel est le rhumatisme articulaire aigu, chez l’homme. Nos animaux domestiques ont une aptitude plus ou moins grande pour la sécrétion de la sueur ; c’est chez les solipèdes seulement que l’on peut découvrir des sueurs aux ars, aux flancs, entre les cuisses, à l’encolure à la base des oreilles.

L’amaigrissement est le résultat nécessaire de toute fièvre d’une certaine durée ; deux causes concourent à le produire : la privation d’aliments et surtout la consomption fébrile qui, même pendant la diète absolue, est plus grande que la dépense physiologique de l’organisme, ainsi que le démontre la composition de l’urine fébrile. Non-seulement donc le fébricitant privé d’aliments, vit au dépens de lui-même, mais il vit avec une activité exagérée. Cette autophagie fébrile l’ait disparaître la graisse, atrophie les muscles, et au bout d’un temps relativement court, le plonge dans un