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amaigrissement, dans un épuisement dont il ne se relève qu’avec difficulté.

NATURE

Avant d’exposer les théories par lesquelles on a essayé d’expliquer les phénomènes intimes de la fièvre, je dirai un mot de la chaleur animale, de son mode de production, de la faculté que possède l’organisme de la régulariser. Les considérations dans lesquelles j’entrerai permettront de mieux comprendre comment se produit le symptôme essentiel de la fièvre, l’élévation de température.

Chaleur animale. — L’organisme animal, en général, et l’homme en particulier, possède la faculté d’un côté de développer de la chaleur, d’un autre côté de la rendre.

Aujourd’hui il est bien démontré que les différents processus chimiques qui se passent sans interruption dans le sang et dans les tissus du corps par l’accès continu de l’oxygène, sont les principales causes de la chaleur propre. Comme ces processus chimiques n’ont pas lieu avec une égale vitesse dans tous les organes, on peut établir en règle générale que, plus une partie est vasculaire, plus la circulation y est active, et plus la température de cette partie se rapproche du maximum qu’elle puisse atteindre. Les déperditions de chaleur s’effectuent de différentes manières : par rayonnement, par l’évaporation et l’excré-