Page:Descazeaux - De la fièvre.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 36 —

a pour effet d’exalter les propriétés vitales, et que la galvanisation produit un résultat tout opposé.

L’expérimentation révèle encore un autre fait qui n’est pas sans importance. Sur un lapin on coupe le filet cervical du sympathique, les symptômes plus haut indiqués se manifestent, vient-on à galvaniser successivement les deux oreilles, on observe des phénomènes différents. La galvanisation directe de l’oreille du côté correspondant à la section amène de la douleur qui est le point de départ d’un afflux sanguin, et par suite d’une augmentation de chaleur. La galvanisation de l’oreille saine produit, au contraire, un abaissement de température.

Le résultat de ces expériences prouve que le sympathique agit par phénomène réflexe. Lorsque l’on galvanise l’oreille saine, l’excitation produite se transmet par les filets sensitifs à la moelle ; cette excitation est ramenée par le sympathique dont l’action opère le resserrement des vaisseaux et produit l’abaissement de température. La galvanisation de l’autre oreille produit également une excitation, mais le phénomène réflexe ne peut pas avoir lieu comme précédemment, vu que le sympathique manque dans la région galvanisée.

Je viens de présenter les symptômes fournis par la section du filet cervical du grand sympathique, je dois maintenant indiquer l’analogie que ces symptômes offrent, avec ceux de l’état fébrile, analogie sur laquelle s’est basé Cl. Bernard pour établir sa théorie sur la fièvre.

Il serait oiseux d’insister sur l’augmentation de température commune à la fièvre et à la section du sympathique ; cependant je dois signaler une particularité qu’il est bon