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Page:Deschamps - Essai bibliographique sur M. T. Cicéron, 1863.djvu/59

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dont il ordonnait et surveillait lui-même la transcription avec une admirable ardeur[1].

Certaines bibliothèques abbatiables y jouissaient, au moyen âge, d’une éclatante célébrité ; nous citerons seulement celles de Saint-Martin à Tournai, de Saint-Jacques à Liége, de Sept-Fontaines dans la forêt de Soignies, des chanoines réguliers de Saint-Martin et de l’abbaye du Parc, de l’ordre des Prémontrés, à Louvain, de Gembloux dont nous avons déjà parlé, d’Affligem, de Lobbes, et, par-dessus toutes, celle de Saint-Bavon-lez-Gand[2].

Nous devons dire quelques mots de cette dernière : vers la fin du onzième siècle, cette célèbre abbaye possédait déjà un nombre respectable de livres théologiques ; mais elle dut le principal lustre de sa librairie à la pieuse munificence de l’abbé Henri Gœthals[3], seigneur de Nyenlande, plus connu sous le nom de Henri de Gand, et surnommé par ses contemporains le Docteur solennel (né à Gand, 1217, mort à Tournai, 1293). Cet illustre théologien divisa en

  1. « Bibliothecam assidue comparo, et sicut Romæ dudum, ac in aliis partibus Italiæ, in Germania quoque ac Belgica scriptores, autorumque exemplaria multitudine nummorum redemi… quos scribi velimus in fine epistolæ designabimus : scribenti membranam sumplusque necessarios ad vestrum imperium dirigemus. » (Gerberti Epist. XLIV, p. 675.)
  2. Sanderus, Bibliotheca manuscripta belgica.
  3. Ou Van der Mude.