Page:Description d'un parler de Kerry.pdf/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
171
LA PHRASE RELATIVE ET COMPLÉTIVE ET SES DÉRIVÉS

un nominal exprimant la généralité : is fʹi:r gɑχ ə nu:rtʹ ən tʹαnəvʹαn lʹαt (is fíor gach a ndubhairt an tseanabhean leat) « tout ce que la vieille femme t’a dit est vrai » ; et aussi (avec la forme en ‑r), B. O., III, p. 13 : do chaill sé ar bhain leis « il perdit tout ce qui le touchait », « tous les siens ».

Le plus souvent la phrase relative de généralité est introduite par la préposition do, prise au sens partitif : ʃαnəvʹαn dɑ: revʹ san ɑ:tʹ (seanbhean dá raibh san áit) « une vieille femme de l’endroit », litt. « de ce qui était dans l’endroit ». L’antécédent est d’ordinaire soit un superlatif, soit un nom déterminé par un nominal de généralité.

R. C., 49, 413 : an triúr leanbh... ba bhreághtha dá bhfeacaidh sé riamh « les trois enfants les plus beaux qu’il eut jamais vus », litt. « de tout ce qu’il avait jamais vu » ; χ ɑum dɑ: mʹi:χ ʃe fʹe:nʹ... e fʹiəχ (gach am dá mbíodh sé féin ag fiadhach) « chaque fois qu’il était lui-même à la chasse » ; χ ilʹə rœd dɑ: revʹ əgʹe (gach uile rud dá raibh aige) « chacune des choses qu’il possédait », litt. « chaque chose de tout ce qu’il possédait ».

Notez l’opposition entre mɑrə (mar a) « comme » introduisant une relative aspirée et mɑrə (mar a) « où » introduisant une relative nasalisée : fɑn mɑrə tɑ:n tu « reste comme tu es », fɑn mɑrə vʷil əgɑt « reste où tu es ».

§ 229. La particule go.

La phrase avec go a une double fonction : relative et complétive.

1º En dehors des quelques cas précis (§ 227, 228) où l’on a ə nasalisant, la relation indirecte est exprimée par go nasalisant (au prétérit gœr aspirant), suivi, là où il y a lieu, de la forme conjointe du verbe. Cette particule ne peut être précédée de préposition ; elle exprime un rapport circonstanciel non différencié, dont la nature est ensuite précisée par un adverbe ou par un pronom de renvoi. Il y a dissociation du rapport en deux éléments, un élément servant à la construction, et un élément adverbial concret : ən tʹe go mi:n ən ruh er mαdʹənʹ erʹ (an té go mbíonn an rathar maidin air), litt. « celui que la chance est sur lui au matin » ; is αtʹ ən