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DE THÈBES. SECTION I.

et derrière elle sont des tiges de lotus et des vrilles de vigne. En avant est une espèce d’autel où l’on voit un vase enveloppé de verdure et surmonté d’un bouquet de gites de lotus avec la fleur et le bouton. Au pied de la divinité, qui est élevée sur une estrade, est une figure agenouillée, présentant des vases. Le héros, en habit de sacrificateur[1], offre d’une main une cassolette où brûle de l’encens ; il tient de l’autre trois vases liés ensemble, avec lesquels il se dispose à faire des libations sur un autel où sont rassemblées diverses productions de la nature, telles que des feuillages, des tiges et des fleurs de lotus. Des arbres sont figurés en masse sur les côtés de l’autel, et sont retenus par un bandeau demi-circulaire. Au-dessus de la tête du héros, plane un vautour portant dans ses serres des hiéroglyphes qui sont peut-être le monogramme du triomphateur ou sa devise ; ce qui est d’autant plus probable, qu’on les retrouve absolument les mêmes partout où le héros figure dans la scène que nous avons sous les yeux.

Le sacrifice achevé, la marche continue ; mais alors la statue[2] de la divinité fait elle-même partie du cortège. Quatre personnages[3], qu’à leur tête rasée[4] on reconnaît pour des prêtres, portent dans une caisse des

  1. Voy. pl. ii, No. 42, A., vol. ii.
  2. Voy. pl. ii, No. 46, A., vol. ii.
  3. Voyez pl. ii, groupe No. 45, A., vol. ii.
  4. Voyez l’ouvrage déjà cité de Schmidt. Οἱ ἱρέες τῶν θεῶν τῇ μὲν ἄλλῃ κομέουσι, ἐν Αἰγύπτο δὲ ξυρεῦνται. Deorum sacerdotes alibi comati sunt, in Ægypto derasi (Herod. Hist lib. ii, cap. 36, pag. 103, ed. 1618).

    Οἱ δὲ ἱρέες ξυρεῦνται πᾶν τὸ σᾶμα διὰ τρίτης ἡμέρης, ἵνα μήτε φθεὶρ, μήτε τι ἅλλο μυσαρὸν μηδὲν ἐγγένηται σφι θεραπεύουσι τοὺς θεούς. Sacerdotes tertio quoque die totum corpus radunt, ne quis pediculus deos colentibus aut alia sordes creetur (Ibid. cap. 37, pag. 104).