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DE THÈBES. SECTION I.

son monde, est monté par des guerriers dont tous les efforts se réduisent à opposer aux flèches du héros les boucliers ronds dont ils sont armés : d’autres, tout-à-fait sans défense, sont dans une attitude suppliante, et paraissent implorer la clémence du vainqueur[1]. Le reste des barques ennemies n’offre pas un moindre désordre. On y voit les Indiens opposer également une vaine résistance aux coups dirigés contre eux : quelques-uns tombent de leurs barques et sont précipités dans les eaux, tandis que d’autres font de vains efforts pour les arrêter dans leur chute. On remarque dans ce combat naval un abordage[2]. Un soldat égyptien, monté sur la partie la plus avancée de la proue du vaisseau, a son bouclier attaché derrière les épaules, et, armé d’une massue qu’il tient de la main droite, il saisit avec vigueur par le bras un Indien qu’il arrache de son bord, et qu’il est sur le point d’assommer. Le même vaisseau égyptien[3] qui présente cet acte de courage, en offre un autre qui annonce la clémence et l’humanité. Un Égyptien tend les mains à un ennemi qui implore sa pitié : il fait des efforts pour l’arracher aux eaux qui vont l’engloutir. Dans une autre barque[4], un Indien accroupi sur la proue a les mains liées derrière le dos : un Égyptien lève sur sa tête une masse d’armes dont il est prêt à le frapper. Sans doute un esprit de révolte attire sur ce malheureux cet acte de vengeance.

À la vue de ce bas-relief qui représente évidemment

  1. Voyez pl. 10, ordonnées 6, 7, 8 et 9, A., vol. ii.
  2. Voyez pl. 10, ordonnées 3 et 7, A., vol. ii.
  3. Voyez pl. 10, ordonnée 3, A., vol. ii.
  4. Voyez pl. 10, ordonnée 1, A., vol. ii.