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Page:Description de l'Égypte (2nde édition - Panckoucke 1821), tome 2, Antiquités - Description.djvu/124

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DE THÈBES. SECTION I.

de longues robes, et tiennent dans les mains des espèces d’étendards ou de plumes, emblème de la victoire. Le premier de tous paraît indiquer, par un geste, au vainqueur, qu’on lui amène des prisonniers ; le héros, monté sur la première marche d’un autel, en accueille l’hommage, et donne sa main à baiser. Derrière lui, sont ses porte-enseignes et ses bannières.

Au-dessous du bas-relief, sont des troupes égyptiennes[1] et des prisonniers indiens qu’elles font marcher devant elles. On remarque d’abord, à droite, quatre fantassins armés de piques et de grands boucliers rectangulaires, terminés circulairement dans leur partie supérieure. Ils tiennent à la main un instrument dont il est difficile d’assigner l’usage ; c’est une espèce de fourche[2]. Deux archers armés de leurs arcs les précèdent, et tiennent dans la main droite un petit coutelas recourbé : ils ont autour de la poitrine et par-dessous le bras gauche des cordes destinées probablement à lier les mains des prisonniers. Plusieurs figures, vêtues de longs habits, sont armées d’arc et de carquois. Elles sont précédées par un porte-enseigne qui tient à sa main une fleur de lotus avec sa tige en guise d’étendard. Derrière elles sont des personnages portant sur le dos des ustensiles qui paraissent propres à renfermer des provisions de bouche : l’un d’eux tient à la main une petite outre, destinée peut-être à contenir quelque liqueur. On voit ensuite des prisonniers indiens conduits deux à deux par

  1. Voyez pl. 10, A., vol. ii.
  2. Peut-être ces fourches servaient-elles à attacher par le cou les prisonniers les uns à la suite des autres, comme on le voit dans le bas-relief lui-même, et comme cela se pratique encore aujourd’hui parmi quelques peuplades de nègres.