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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

ces récits et les sculptures qui se voient sur le mur extérieur du palais, au sud. Le fleuve qu’on y a figuré est probablement le Gange. Si tous les murs extérieurs du palais de Medynet-abou étaient débarrassés des décombres qui les enveloppent, nous ne doutons point qu’on n’y retrouvât sculptée la suite des exploits de Sésostris, dans l’ordre où Diodore les donne. Il devient donc de plus en plus probable, comme nous l’avions d’abord insinué, que Diodore de Sicile a puisé ses matériaux, soit dans les annales des prêtres, soit dans les récits d’un voyageur à qui un prêtre égyptien aurait montré les sculptures du palais de Medynet-abou, en commençant d’abord par lui donner l’explication des sujets sculptés sur la face extérieure de l’ouest, et en faisant l’intérieur du palais, comme ce qu’il nous reste à dire va le prouver.

« Sésostris, continue Diodore, traitant équitablement les peuples qu’il avait soumis, leur imposa des tributs proportionnés à leurs forces, et les obligea de les apporter eux-mêmes en Égypte, où il revint au bout de neuf années[1], avec une réputation supérieure à celle de tous les rois ses prédécesseurs. Il fit son entrée, suivi d’une foule innombrable de captifs, et chargé d’immenses dépouilles. »

Les sculptures intérieures du péristyle du palais n’annoncent-elles point ce retour[2] ? Cette marche triomphale que nous avons décrite, ces captifs que l’on amène de-

  1. Voyez la citation no vii.
  2. Voyez ci-dessus, pag. 93 et suiv., et la pl. 11, A., vol. ii.