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DE THÈBES. SECTION I.

principale. À droite de cette ouverture, en regardant la chaîne libyque, les monticules sont au nombre de six, laissant entre eux des intervalles très-distincts. Sur le dernier, vers le nord, s’élève encore le village d’el-Ba’yrât[1]. Ces monticules n’ont guère maintenant que trois mètres et demi à quatre mètres[2] d’élévation. La terre s’est successivement écroulée, soit par l’effet du temps, soit par l’effet du travail des hommes, et elle forme une sorte de demi-fer-à-cheval autour du village. À gauche de la grande entrée, toujours en regardant la chaîne libyque, les monticules ne sont plus séparés, et ne forment qu’une seule et unique butte, bien moins élevée que celle dont nous venons de parler, et qui a huit cent quarante-six mètres de long. Il est facile de reconnaître, au premier abord, qu’ainsi que beaucoup de décombres semblables dans la haute Égypte, elle a été exploitée par les habitans du pays, qui en tiraient une espèce d’engrais employé dans la culture du dourah. Des fellâh que nous avons vus, sur les lieux, livrés à ce genre de travail, ne nous ont laissé aucun doute sur cette cause de destruction.

Le côté sud de l’enceinte avait aussi ses monticules ; mais ils sont très-peu élevés, et se laissent difficilement distinguer. Il n’y a guère que l’analogie qui puisse conduire à attribuer à ce côté la même forme que nous avons reconnue dans les autres, et surtout, d’une manière si peu équivoque, dans celui qui est en face.

À l’angle sud-est, où se trouve, ainsi qu’à l’angle sud-ouest, une large ouverture, on voit les traces d’un

  1. Voyez pl. 1, A., vol. ii.
  2. Dix à douze pieds.