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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

autrefois. Il est situé sur une butte factice, qui s’étend à trente mètres, de part et d’autre de l’édifice, au nord et au sud. Ces décombres sont peu élevés au-dessus de la plaine ; et c’est une raison de croire que les constructions qu’elle renferme, ne sont pas d’une antiquité moindre que la plupart des autres monumens de Thèbes. On arrive au temple par une porte située à l’ouest, et en face du Nil. Elle est maintenant détruite en grande partie. Son axe, qui est le même que celui du temple, fait un angle de 66° avec le méridien magnétique. Son épaisseur est à peu près de six mètres. Dans l’intérieur, elle est divisée, comme toutes les portes de ce genre, en trois parties, dont les deux extrêmes sont égales : la partie intermédiaire, qui est la plus grande, recevait les deux battans de la porte lorsqu’ils étaient ouverts. Ce qui subsiste de cette construction, annonce qu’elle devait être colossale, et qu’elle formait l’entrée d’un édifice de quelque importance. On trouve les restes du temple à soixante-un mètres et demi de large. On y pénètre par une porte pratiquée dans un mur presque ruiné à sa partie nord. On entre d’abord dans une première salle oblongue, qui semble n’être que la continuation d’un couloir, d’un mètre de large. Ce couloir isole de toutes parts la seule portion intacte, qui est le sanctuaire du temple.

La partie sud de l’édifice est la mieux conservée. Le couloir est dans une obscurité profonde. Il sert d’issue à trois pièces plus longues que larges, toutes ornées de