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DE THÈBES. SECTION II.

niveau qu’elle avait dans des temps très-reculés (nous n’entendons parler toutefois que des temps historiques). On pourrait croire, au premier abord, que cette question. n’est qu’accessoire et incidente dans Le plan de notre travail ; mais on verra bientôt qu’elle en est une partie essentielle et principale, touchant les conséquences[1] que nous aurons à tirer, par la suite, sui l’étendue de l’ancienne capitale de l’Égypte, et sur la cause de la disparition d’une grande partie de ses ruines.

Il résulte des faits exposés précédemment, que les piédestaux des colosses sont maintenant, cachés par les dépôts du Nil, jusqu’à un mètre quatre-vingt-neuf centièmes[2] environ, à partir de la base des monumens. Nous avons fait, le 9 fructidor de l’an vii (27 août 1799), sur la rive droite du fleuve, un nivellement qui constate que les monumens de Karnak sont enfouis à peu près de la même quantité. Le résultat de cette opération nous a fait connaître que le terrain est presque horizontal depuis le bord oriental du fleuve jusqu’au pied de la butte des décombres de Karnak, dans une étendue de six à sept cents mètres, tandis que nous avons trouvé à dans une autre opération, une pente d’un mètre soixante-huit centièmes[3] depuis le bord occidental du Nil jusqu’aux colosses de là plaine, dans un intervalle d’à peu près deux mille mètres[4]. Il suit de notre nivellement,

  1. Voyez la dissertation à la fin de ce chapitre.
  2. Cinq pieds dix pouces. La fig. 4, pl. 12, A., vol. ii, indique avec exactitude la quantité des dépôts du Nil pour une partie quelconque du piédestal. Ce dépôt est de cinq pieds dix pouces dans la partie où le piédestal est le moins caché.
  3. Cinq pieds-deux pouces.
  4. Mille toises à peu près.