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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

est une vaste enceinte qui enferme un espace de plus de deux mille mètres[1] de long sur mille mètres[2] de large : c’était un cirque, un hippodrome, où les anciens Égyptiens s’exerçaient aux courses à pied, aux courses de chevaux et de chars. Dans le grand nombre d’ouvertures que présentent encore les débris de son enceinte, on est porté à voir les cent portes de Thèbes célébrées par Homère et par tous les historiens et les poètes de l’antiquité. Ce cirque paraît avoir été entouré de constructions triomphales, qui devaient annoncer d’une manière tout-à-fait grandiose l’ancienne capitale de l’Égypte. Jadis foulé par un peuple nombreux, il est maintenant rendu à la culture, et fertilisé par un canal qui apporte les eaux du Nil lors de l’inondation.

À l’extrémité sud de cette enceinte, on aperçoit les restes d’un petit temple tombé en ruine, et en avant duquel est une porte dont les grandes dimensions paraîtraient convenir à un édifice plus considérable : c’est, de ce côté, le dernier point qui offre des ruines que l’on puisse présumer, avec quelque fondement, avoir dépendu de Thèbes. En parcourant, à partir de là, le côté occidental de l’enceinte, on marche sur la lisière du désert, et au pied des premiers monticules de sable et de pierre calcaire de la chaîne libyque.

À l’extrémité nord de l’hippodrome, on trouve les ruines de Medynet-abou. Elles s’élèvent majestueusement sur une butte factice, et sont entourées d’une enceinte construite partie en pierre et partie en briques crues. Un petit temple se montre d’abord au pied des décombres ;

  1. Mille vingt-six toises.
  2. Cinq cent treize toises.