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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

qui n’est autre chose que la houe, n’a pas été vu seulement dans le tableau dont nous nous occupons maintenant ; on le retrouve employé dans toutes les scènes d’agriculture sculptées et peintes dans les grottes, et particulièrement dans celles dont nous avons recueilli les dessins à Elethyia[1], en sorte qu’on ne peut douter de son usage. Si l’on ne savait déjà combien l’agriculture, ce premier de tous les arts, a été en honneur chez les Égyptiens, le tableau que nous venons de décrire le prouverait incontestablement. Ce même instrument, employé à tracer des sillons, et qui, avec de légères modifications, représente la charrue égyptienne, est très-souvent dans les mains des divinités. Parmi les exemples les plus remarquables que nous pouvons en donner, nous citerons une petite idole recueillie par nous-mêmes dans les tombeaux des rois[2]. Outre la houe qu’elle a dans chacune de ses mains, elle porte encore, suspendue par des cordons, une poche à bretelle, pareille à celle que tient, dans les scènes d’agriculture représentées à Elethyia[3], celui qui jette la semence dans les sillons : ce rapprochement ne laisse absolument aucun doute sur l’attribut principal[4].

Dans un autre endroit de la galerie, on voit un homme qui semble embrasser les parties de la génération d’un Harpocrate.

Aux extrémités nord-ouest et sud-est de la façade du

  1. Voyez pl. 68, A., vol i.
  2. Voyez la pl. 80 ; fig. 6 et 13, A., vol. ii, et l’explication de cette planche, mêmes figures.
  3. Voyez pl. 68, A., vol. i, figure numérotée 62.
  4. Voyez, pour de plus amples détails, le Mémoire de M. Costaz sur les grottes d’Elethyia, A. M.