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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

l’autre massif est absolument le même, si ce n’est que les hommes menacés sont saisis par les cheveux, et que leurs costumes et leurs figures annoncent des Égyptiens. Ces deux tableaux, purement allégoriques, signifient sans doute que le souverain savait également se venger de ses ennemis et punir les sujets rebelles aux lois. Des hiéroglyphes qui sont placés au-dessus de ces tableaux et qui n’ont point été copiés, indiquaient certainement le sujet de ces bas-reliefs. On doit faire remarquer ici que les sculptures ont une très-forte saillie ; ce qui se rencontre rarement dans les monumens de l’ancienne Égypte.

Si l’on pénètre dans l’espace renfermé entre les deux tours pyramidales, on remarque des espèces de fenêtres dont les baies ne sont que figurées ; les dalles d’appui sont portées par des consoles composées de quatre figures d’hommes, dont on ne voit que la moitié du corps : ces figures sont étendues sur le ventre ; et avec leurs mains, péniblement appuyées sur une dalle inférieure, elles paraissent faire de violens efforts pour soulever le poids dont elles sont accablées. On n’aperçoit qu’un seul bras de chacune des deux figures extrêmes. Ces statues ont la poitrine revêtue de cottes d’armes ; ce qui doit faire présumer que ce sont des captifs qu’on a voulu représenter dans cette position humiliante. Les têtes, et ce qui paraît de la poitrine et des bras, sont peints, par bandes, de couleurs variées, parmi lesquelles on distingue le rouge, le bleu, le blanc et le vert. En examinant avec soin les appuis de ces sortes de croisées, on incline à croire qu’ils portaient quelques sujets en bronze. En