mètres[1] de distance, à compter de son extrémité nord-ouest, sont les plus grands et les plus importans édifices de Medynet-abou. Le premier que l’on rencontre, est un pylône de soixante-trois mètres[2]. de long, de neuf mètres[3] d’épaisseur, et de vingt-deux mètres[4] de hauteur. Il est enseveli sous les décombres jusqu’au tiers de son élévation. L’encombrement est plus considérable à ses extrémités, où l’on voit accumulés les débris d’un grand nombre de maisons bâties de briques séchées au soleil : ce sont les restes du village moderne et ruiné de Medynet-abou, mêlés à ceux de l’ancienne ville ; ils se prolongent dans tout l’espace compris entre le pavillon que nous avons décrit et le palais dont nous allons parler. Ce pylône a des décorations que nous n’avons retrouvées sur aucun des édifices de ce genre, et qui consistent en petits carrés, renfermant des espèces de chiffres[5] composés d’unités, tantôt seules, tantôt au nombre de deux ou trois ; toute la surface de l’édifice en est couverte. Il est extrêmement probable que, dans l’épaisseur de la construction, il y a des chambres, et surtout des escaliers, pour arriver aux parties supérieures. Une ouverture pratiquée sur l’un des côtés, au-dessus de la porte, mais par laquelle nous n’avons pu pénétrer, y donnait sûrement entrée.
Le pylône a une porte large et élevée ; elle conduit à une vaste cour fermée au nord-est et au sud-ouest par des galeries, et au nord-ouest par un second pylône