recherche, il achète des concubines, et abandonne son épouse légitime[1]. Si un mari s’éloigne pour quelque affaire pendant quelques nuits, et qu’il soit absent plus de dix nuits, alors sa femme dit : Je ne suis point un démon, comment pourrois-je dormir seule ? et cela suffit pour l’engager dans la conduite la plus licencieuse. J’ai cependant ouï dire qu’il y avoit aussi des femmes fidèles. Les femmes vieillissent très-promptement ; car, comme elles se marient et ont des enfans de très-bonne heure, une femme de vingt ou de trente ans est comme à la Chine une femme de quarante ou de cinquante.
Quand un père élève une fille, ses parens lui adressent ce vœu : Puisses-tu être demandée en mariage par cent mille époux ! Une fille riche se marie ordinairement entre sept et neuf ans. Celles qui sont très-pauvres attendent quelquefois jusqu’à onze ans. On ne manque pas de charger un prêtre de Bouddha ou un tao-sse de leur enlever leur virginité. Cette fonction se nomme tchin-than[2].