Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/87

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Du commerce.


Dans ce pays ce sont les femmes qui ont le plus d’habileté pour le commerce ; c’est pourquoi ceux des Chinois qui y viennent, et qui commencent par prendre à leur service une femme, y trouvent de l’avantage, à raison de leur habileté dans le négoce.

Il y a marché tous les jours, depuis cinq ou six heures du matin jusqu’à midi, heure où le marché se ferme ; au lieu de boutique on couvre seulement avec des nattes un espace de terre ; chacun a sa place que l’officier public lui loue. Dans les petits marchés on fait des échanges de riz ou d’autres grains, ou de marchandises chinoises. Dans les marchés plus considérables, on vend des toiles, et, dans les grandes affaires, on traite des matières d’or et d’argent. Les gens de ce pays sont extrêmement simples ; quand ils voient un Chinois, ils lui témoignent un grand respect, ils l’honorent comme un Dieu, et se prosternent devant lui. Cependant il s’y trouve aussi bon nombre de fripons, qui profitent de la multitude de ceux qui viennent commercer, pour exercer leur métier.

Des marchandises chinoises qu’on souhaite acheter en ce pays.


Je crois que ce pays ne produit ni or ni argent ;