Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/95

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Des meubles.


Ordinairement les gens du peuple n’ont, outre leurs maisons, ni tables, ni bancs, ni écuelles, ni terrines, ni rien de semblable ; seulement, pour accommoder leur riz, ils se servent d’un plat de terre ; pour préparer leur bouillon, ils ont de même un vase de terre cuite. Un trou dans la terre avec trois pierres forment leur foyer. La noix du cocotier leur sert de cuiller ; ils mangent leur riz dans des assiettes de terre de la Chine, ou dans des plats de cuivre. Pour mettre leur bouillon, ils font une petite écuelle avec des feuilles d’arbres ; et, quoiqu’elle soit remplie de jus, elle ne coule pas. Ils font aussi de petites cuillers avec la feuille de l’arbre kiao ; ils s’en servent pour porter le jus à leur bouche et la jettent quand ils ont fini. Ils s’en servent aussi dans leurs sacrifices à Bouddha ; ils ont pourtant des vases d’étain et de terre cuite, qu’ils tiennent remplis d’eau pour y tremper leurs mains. Pour manger, ils ne se servent que de leurs mains dont ils prennent leur riz ; sans cela, ils ne sauroient laisser couler l’eau. Pour boire leur vin, ils ont un gobelet d’étain, mais les pauvres ont un pot en terre cuite ; les gens riches ont un vase d’argent pour chaque personne, il y en a même qui en ont d’or. Dans les fêtes on fait usage d’un grand nombre d’ustensiles et de vases, ainsi que de me-