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XII

UNE HALTE AU SOLEIL


C E n’était pas, certes, un gros bourg.

Des rangs s’ouvraient sous la hache, se creusaient sous la charrue tenace. L’œuvre de colonisation transformait graduellement, vaillante et salvatrice, les rives spacieuses du Lac-Saint-Jean.

Des familles venues de Saint-Prime, ou de Saint-Félicien, ou de paroisses plus anciennes, avaient bâti leur « camp » sur les deux bords de la Ticouapé.

D’autres arrivaient, d’autres viendraient : les pionniers courageux, les fervents du sol, les artisans joyeux de ce beau miracle qui porte nom : la Survivance canadienne-française.

Cueillez les noms, sonnant francs et clairs, dans les guérets de Saint-Méthode… cela fait une gerbe odorante et glorieuse au front de la patrie.

Et tous aimaient la fière devise, montrant leurs