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Page:Desjardins - Les caisses populaires, Cie. D'Imprimerie Ottawa, 1912.djvu/18

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« Mais comme une partie de l’argent gagné par la classe ouvrière et agricole se dépense souvent dans la poursuite de satisfactions dangereuses ou coupables, je ne puis m’empêcher de signaler ici non-seulement le point de vue économique de cette œuvre, mais encore davantage son but éminemment moralisateur. Je suis heureux d’apprendre que cinquante » — aujourd’hui le nombre est près de 80 — « Caisses Populaires sont maintenant fondées et qu’elles rendent d’importants services à mes chères ouailles pour lesquelles je travaille depuis si longtemps ; ce sera une de mes grandes consolations de les voir établies partout avant la fin de ma carrière. »

Depuis, Sa Grandeur a-t-elle changé d’avis ? Non, certes, puisque le 22 décembre dernier, il y a moins de trois mois, elle daignait m’écrire ceci :

« Il est très vrai que je me suis toujours intéressé et que je m’intéresse encore vivement au succès des Caisses Populaires et en particulier à celle de Lévis, qui a été comme la mère de toutes les autres. Ces Caisses ont déjà fait un bien considérable partout où on les a établies ; elles accoutument nos populations à l’économie ; elles leur facilitent les emprunts nécessaires ; elles sont une école pratique où l’on apprend à retrancher les dépenses inutiles, à faire de l’épargne pour les mauvais jours et les besoins croissants de la famille, à payer ses dettes et à se procurer les douceurs d’une existence honnête et agréable. Aussi, est-ce toujours avec satisfaction que j’apprends la fondation de nouvelles Caisses Populaires ; je leur donne tout l’encouragement possible et j’exprime souvent le désir de les voir se multiplier dans nos paroisses. Jusqu’à présent elles n’ont mérité et reçu que des éloges ; aucune difficulté financière n’est venue entraver leur développement et j’en rends grâce à Dieu.

« Je ne saurai assez vous remercier du zèle inlassable que vous ne cessez de déployer pour cette belle œuvre. Grâce à votre travail persévérant, le nombre de ces Caisses va toujours croissant et partout on est satisfait de la manière correcte dont elles fonctionnent.

« À l’Assemblée Générale de vos sociétaires, on a bien voulu me nommer Patron de La Caisse Populaire de Lévis. Il m’est vraiment agréable d’accepter ce patronage d’une œuvre qui est un honneur et un bienfait pour ma chère paroisse natale et dont les résultats sont de plus en plus favorablement appréciés au Canada et aux États-Unis.