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Page:Desjardins - Les caisses populaires, Cie. D'Imprimerie Ottawa, 1912.djvu/19

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« Veuillez agréer, cher monsieur Desjardins, l’expression de ma sincère gratitude et de mes sentiments les plus dévoués en N. S.

« L. N. Archevêque de Québec. »

Et le 11 février courant, accusant réception de notre onzième rapport annuel, Mgr Bégin ajoutait : « Vous avez droit aux encouragements du public et à nos plus sincères félicitations. Courage donc et que Dieu bénisse et continue à faire prospérer votre belle œuvre. »

Il ne saurait donc y avoir de doute sur la haute appréciation de Sa Grandeur Mgr l’Archevêque de Québec et de son désir de voir cette œuvre se répandre partout.

Allant encore plus haut, je pourrais vous citer l’appréciation du Chef même de la catholicité, le pape Pie x qui, lorsqu’il était patriarche de Venise, a contribué à la fondation de soixante et dix de ces Caisses parmi la population confiée à sa sollicitude, qui est même resté sociétaire de l’humble Caisse Populaire de S. Joseph de Venise, tout en occupant la charge la plus auguste que l’on puisse concevoir, et qui tout récemment encore, après avoir pourvu aux besoins les plus pressants de la population de Messine si terriblement éprouvée par la catastrophe qui a ruiné cette cité, faisait, par l’entremise de Mgr Cottafavi, restaurer les institutions économiques et créait une banque ou Caisse Populaire comme celles existant au Canada, et cela pour le plus grand avantage du peuple de Messine.

Voilà ce que pensent de telles Caisses toutes ces autorités éminentes dignes de tous nos respects. Laissez-moi ajouter que lord Grey, lorsqu’il était Gouverneur-Général du Canada, est venu tout exprès à Lévis pour s’inscrire comme sociétaire de notre Caisse et que Sa Grandeur Mgr Bégin en fait également partie.

J’aurais voulu passer en revue avec vous les objections que ne manquent pas de faire les timides ou ceux qui ne se soucient guère du sort de leurs compatriotes, pourvu qu’eux-mêmes n’aient pas à se plaindre.

Vous ne manquerez pas d’entendre dire : pourquoi de telles Caisses, n’avons-nous pas les Banques ? Oui, nous avons les Banques et même des milliers de succursales de Banques, qui drainent l’épargne du peuple et la font refluer vers quelques grandes villes,