Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/148

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Et par tout où son fer tombe avec sa colere,
Il pense terrasser le meurtrier de sa mere.
De semblable fureur les siens sont animez.
Tout le fuit : tout luy céde. En ses yeux allumez
Brillent en mesme temps son courroux et sa gloire.
Le desastre est heureux, et sert à la victoire.
Enfin tel est Clovis : tels son sang, et ses faits.
O ! Mes filles, pensez, par ces premiers effets,
Que fera ce grand fleuve enflé de cent rivieres,
Qui de son bord natal ravage les barrieres.
Preparez vos attraits pour dompter ce vainqueur ;
Et mettez vostre gloire à conquerir son cœur.
Il se leve : et dé-ja leurs ames enflammées,
Pour le vaincre, à l’envy se sentent animées.