Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/402

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Elle marche orgueilleuse, et tient le premier rang.
Celle de Marconir est placée à son flanc.
Puis voulant des gaulois honorer la vaillance,
Il fait que Belsonac à l’autre flanc s’avance.
Elbinge et Burgolin à leur dos sont placez.
Le bructere et le marse au milieu sont laissez.
Ces troupes sous son joug non encore affermies,
Pourroient joindre leur force aux troupes ennemies.
Le tongre armé de hache, et les archers gaulois,
Sont rangez dans les monts, sur la rive des bois.
Arderic déguisant son ame envenimée,
Avec ses ubiens ferme toute l’armée.
Pour les pressans besoins, le prince dans le fort,
De françois aguerris se reserve un renfort,
Prest à porter par tout une attaque soudaine :
Et laisse à cette bande Ulde pour capitaine.
Arembert et Valdon, Berulse et Vandalmar,
Font un corps avancé vers la source du Sar,
Opposant sur la droite, aux saxons innombrables,
Des chevaliers françois les troupes indomptables.
Sisulfe et Gondoland, au deffaut de Lisois,
Commandent l’autre corps de gendarmes françois,
Qui forme l’aile gauche, et de mesme s’avance,
Sans craindre des germains le nombre ou la vaillance.
Derriere à costé droit, d’un front plus estendu,
Des gendarmes gaulois un mont est deffendu.