Aller au contenu

Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Apprens de tes estats la premiere conqueste ;
L’origine des fleurs qui couronnent ta teste ;
Et de l’esprit divin le present glorieux,
Dont le baume a sacré ton front victorieux.
Et toy, du haut Olympe ayde mon entreprise,
RICHELIEU, qui soustins & la France & l’Eglise,
Et voulus, pour leur gloire, animer mon desir
A ce grave labeur, digne de mon loisir,
Quand mon esprit content sous ta faveur aimable,
Suivoit en tes souhaits ton charme inévitable ;
Rens l’ardeur à mes sens par ta mort refroidis.
Fay que j’ose chanter, avec des tons hardis,
Des Sicambres guerriers les Idoles brisées ;
La Foy qui rassembla les ames divisées ;
Les ruses des Enfers contre l’arrest des Cieux ;
Et le nom d’un seul dieu, vainqueur de tous les dieux.
Le superbe Demon, qui pour de faux hommages
Enseigna l’art trompeur de tailler les images,
Que vingt siecles entiers le credule Univers
Adora vainement sous mille noms divers ;
Apres le cours finy de cinq fois cent années,
Depuis qu’un Dieu naissant changea les destinées,
Voyant de toutes parts ses oracles cessez,
Ses mysteres destruits, ses temples renversez ;
Et ne pouvant dompter son orgueil inflexible ;
Dans ses antres profonds heurloit d’un son horrible ;