Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/524

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Le genereux Grammont conduit les fieres bandes
De Bayonne, de Pau, des bourdeloises Landes ;
Et celles que le Gers vid naistre sur ses bords :
Et les troupes d’Agen, de Condom, de Cahors,
Des champs que la Dordogne en ses bras environne ;
Et de ceux où le Lot se joint à la Garonne.
Puis vient le brave Pons, qui d’un bras sans repos
Sur trois ponts de Charente arresta tous les goths,
Renviant pour sa gloire, et celle de sa race,
L’exploit si renommé du valeureux Horace :
Et maintenant soûmis, il conduit sous leurs loix,
Les forces de Xaintonge, et celles d’Angoumois.
Il porte le beau nom de ce fait memorable,
Pour en rendre à jamais le souvenir durable :
Et comme un fier vainqueur, encore que vaincu,
Il ose de trois ponts enrichir son écu.
Ces troupes, d’une ardeur par l’honneur animée,
Du monarque des goths viennent joindre l’armée,
Qui doit de lieux divers, sous des guides certains,
Unir les espagnols, les goths, les aquitains,
Aux champs de Lusignan, et de Mesle voisine,
Dont se forma depuis le nom de Mellusine.
Le splendide Astrimond, dont le sang genereux
Depuis se vid meslé, par un hymen heureux,
Au sang de cette belle, en charmes admirable,
Dont le peuple estonné fit depuis mainte fable ;