Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/93

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En monstrant un visage et fier et plein de charmes,
Conduit six escadrons d’invincibles gendarmes,
Dont les chefs courageux, Sisulfe, et Gondoland,
L’un à l’autre en hauts faits à l’envy s’égalant,
Et Varoc et Guerpin, deux lions à la guerre,
Eussent seuls affronté tous les rois de la terre :
Avec les deux jumeaux, beaux entre tous les francs,
Vandalmar et Valdon, que dans les mesmes flancs,
Nature en se joüant forma de traits semblables,
Egalement vaillans, également aimables.
Puis un prince parut sur un cheval danois,
Sigisbert tout brillant de l’or de son harnois,
Chef des forts ubiens, choisis dans Agrippine,
Et des fiers habitans de la Meuse voisine,
Aux corcelets polis, aux casques flamboyans,
Sur de larges roussins, à longs crins ondoyans.
Son pere fut Ausbert, roy de françoise race :
Et son fils Cloderic, plein d’une jeune audace,
Dans un superbe éclat marchoit à son costé,
Faisant bondir sous luy son cheval indompté.
Ces deux princes guerriers, à leur sang favorables,
Avoient joint à Clovis leurs troupes secourables.
Lors passent en baissant leurs chefs et leurs escus,
Les rois qu’aux bords du Rhein n’aguere il a vaincus,
Marcovese et Mammol, maintenant tributaires,
Qui menoient sous le franc leurs bandes volontaires,