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maire qu’ils élisent ; ou hommes de progrès ils luttent vainement dans l’ombre, contre un administrateur qui a mille moyens de réduire leurs efforts à néant. Eclairez et nettoyez jusqu’au plus petit recoin c’est là que les araignées se logent. C’est un devoir de mettre le mandataire en face du mandat, afin que ce dernier puisse le juger ; rendez publiques les séances municipales. L’homme de progrès pourra s’appuyer sur l’opinion de ses concitoyens. Nos bas-fonds, administratifs seront bientôt nettoyés.


X. — le canton


Le canton est une véritable agglomération administrative rurale à laquelle il ne manque que ce que Dieu donna à Adam, une âme sous la forme d’un Conseil élu par le peuple.

Ce Conseil serait bien plus à même que tout autre assemblée pour s’occuper des chemins de moyenne communication, de l’organisation de l’assistance publique, des grandes mesures de police et de la surveillance de l’instruction publique.

Trop souvent les délégations cantonales sont formées en grande majorité de sommités cléricales et de réactionnaires réformés par le suffrage universel. L’administration croit devoir donner des compensations à d’anciens amis qui, de ces postes, détruisent souterrainement le travail des hommes de progrès.

Il est certain que le peuple ferait de meilleurs choix.


XI. — le juge


La justice a toujours été rendue au nom du souverain. Il nommait les juges. La nation est la souveraine actuelle. La majeure partie des magistrats