Page:Desmasures - La République française en 1879.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

remplies d’obstacles, quand ils ne sont pas comme nos chemins ruraux composés d’une suite de fondrières.

D’abord grandes sociétés prélevant un bénéfice net sur les transports par les chemins de fer de 10 à 15 % ; ensuite entrave de l’État avec ses impôts de 10 % sur les transports à petite vitesse et de 70 centimes par colis, contributions arbitraires qui tuent le petit commerce.

Rendre les voies de communication à l’État et en créer de nouvelles, abaisser le plus possible le prix des transports seront de bonnes choses.


XV. — une plaie non guérie


Tous les partis ont commis des fautes et même des crimes. En a-t-il été commis de plus grand que celui de Bazaine ? Il vit librement à l’étranger.

Si nous n’avions pas eu Bazaine, nous n’aurions pas eu la Commune.

Tous les gouvernements fondés définitivement ont pardonné les fautes commises à leur origine.

Napoléon III a amnistié ses victimes.

La république américaine a amnistié les esclavagistes, la République française peut aussi amnistier sans danger des hommes dont un grand nombre l’ont défendue avec dévouement.

L’amnistie effraierait les habitants des campagnes a-t-on dit. Il faut bien peu nous connaître pour admettre une telle contre-vérité.


XVI. — la crise industrielle


Oui il existe une crise, nos exportations sont amoindries de centaine de millions. Cette crise est générale. Nos tarifs douaniers ont fortement besoin d’être révisés dans un sens libéral. Nation indus-