Page:Desmasures - La République française en 1879.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

1878 et les premiers de 1879, car il dépendra des élections qui vont être faites d’avoir la constitution définitive de la République sans secousse.


VI. — l’empire décapité


Napoléon III est mort ; l’empire n’a plus sa tête, mais la majeure partie de ses institutions existe encore. D’après notre droit public tous les citoyens formant le souverain sont égaux devant la loi et peuvent manifester leurs pensées comme des souverains, des membres de la nation. En réalité, nos administrateurs sont encore nos souverains ; il nous faut encore pour exercer certain métier, tel que celui d’aubergiste, recourir à une administration souveraine et qui, par la force des choses, ne peut agir que d’une façon arbitraire.

Il nous faut encore, pour exprimer nos pensées d’une façon périodique, donner une somme d’argent comme si l’intelligence était l’équivalent d’un capital, et comme si le pauvre, comme le riche, ne pensait pas chaque jour. Comme si le souverain peu riche ne devait avoir les mêmes droits.

On a objecté que le cautionnement des journaux était une hypothèque des frais de leurs condamnations. On peut commettre des crimes et des délits par la plume, c’est vrai ; mais est-ce qu’il n’en est pas commis mille fois plus par les armes à feu ? Demande-t-on un cautionnement à ceux qui s’en servent ?


VII. — il faut en finir


La majorité actuelle du Sénat, étant réactionnaire et la très-grande majorité des élus de la nation étant républicaine il en résulte que le pouvoir qui exécute les volontés de ces assemblées à une allure qui paraît