Page:Desmoulins - Satyres, 1789.djvu/30

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Avec grande noblesse
Une dame arriva ;
Elle fendit la presse,
Et chacun se rangea.
Cette dame, Messieurs,
En valloit bien la peine ;
C’étoit la princesse d’Hennin :
Comme elle est tribade et catin,
On la prit pour la reine.


COMPLAINTE
De la Supérieure des Bénédictines
de Bayeux, à son Évêque
,
Sur l’évasion d’une jeune Religieuse.

AIR : Faut attendre avec patience.


Ah ! Monseigneur, quel coup funeste
Satan porte à notre pudeur !
Faut-il que le courroux céleste
Nous mît le trou si près du cœur ?
Un loup, ô rage impénitente !
Un loup forçant notre réduit,
S’est ici glissé par la fente,
Et par la fente il nous a pris.