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Page:Desormeaux - La Plus Heureuse Femme du monde.pdf/183

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de toutes les grâces, de toutes les faveurs… ne le savez-vous donc pas ?

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XXIII


Un an après, le 26 juillet 1830, vers quatre heures, la réunion était encore plus nombreuse que de coutume dans les salons de madame de Rivers. Toute la société élégante se retrouvait encore là, mais non plus cette fois rieuse, frondeuse, moqueuse ; de graves préoccupations assombrissaient tous les fronts ; chacun était accouru pour recueillir des renseignements, communiquer ses inquiétudes sur la fermentation, l’agitation hostile qui commençaient à se faire remarquer dans Paris…

Déjà sous ce ciel serein, sous ce soleil resplendissant, les grondements de la rue… ces sinistres avant-coureurs des grandes tempêtes populaires, semblaient à ce moment faire osciller la terre sous les pas légers de tout ce monde d’heureux imprévoyants.

Le fameux manifeste, au retentissement duquel devait s’écrouler un trône… donnait lieu à une controverse brûlante qui captivait toutes les attentions, en même temps que tous les regards, anxieusement fixés sur la porte d’entrée du salon, accusaient le besoin d’apprendre quelque chose du dehors…