Page:Desperiers - Cymbalum mundi, Delahays, 1858.djvu/11

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AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR


Les Nouvelles Recreations et Joyeux Devis de Bonaventure Des Periers n’avaient pas été réimprimés depuis plus d’un siècle, et la Cymbalum mundi depuis quatre-vingt-quatorze ans, lorsque nous donnâmes une édition nouvelle de ces deux ouvrages, qui n’étaient plus connus que des bibliophiles, et qui, par conséquent, n’avaient que de bien rares lecteurs. Charles Nodier, il est vrai, avait préparé la voie en publiant une de ces admirables notices littéraires que lui seul savait faire, et que tout le monde lisait avec charme, sans s’apercevoir que c’était toujours une œuvre d’érudition sérieuse, déguisée sous une forme agréable, spirituelle et saisissante. « Pourquoi Des Periers n’est-il pas plus connu ? avait dit Charles Nodier en terminant cette étude biographique et critique sur son auteur favori, qu’il regardait comme le talent le plus naïf, le plus original et le plus piquant de son époque. Pourquoi s’est-il passé trois siècles entre le jour de sa mort et le jour où paraît sa première biographie ? Pourquoi ce charmant écrivain n’a-t-il jamais eu l’avantage si vulgaire et si sottement prodigué d’une édition complète ? Les Italiens ont par douzaine des quinquecentistes illustres, et ils les