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Page:Desportes - Premières œuvres (éd. 1600) III - Cleonice. Dernières Amours.djvu/29

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  DERNIÈRES AMOURS. 133



CHANSON.


o beaux ennemis de mon cœur,
Yeux, les boute-feux de nos ames,
Que vous estes pleins de rigueur 1
Vous n’aimez que meurtres et flames.

Vos traits. de ma mort glorieux.
Blessoient de bien plus douce sorte,
Quand l’espoir riant à mes yeux,
De mon cœur vous trahit la porte.

Trompé, je me soumis à vous.
Lors prhea de toute rudesse.
Mais, las ! pouviez-vous estre doux
Estans les yeux de ma maistrf.BSe !


XLV.


Helas ! que veux-je faire ? Aquoy suis-je reduit !
cluel malheureux destin ma fortune dispose ?
Quel bandeau tenebreux rend ma paupiere close !
c..~elle erreur furieuse i la mort me conduit !

Le pauvre laboureur seme en espoir de fruil i
Toul discours, tout effet a pour but quelque chost., ;
Je suis seul malheureux, qui rien ne me propose
Qu’ennuy, perte, regret du ! Ïeu qui me séduit.

Des fortes mains d’Bercul’ veux-je arracher la ID a~~t> ?
IIwnilier un tigre ? échauffer de la glace !
Non, il faut par raison corriger ma fureur,

Et des griffes d’""mour retirer nostre Yie :
Si celle que je sers en a si grande envie,
L’aimant sans esperaDCI, aimons-Ia sans douleur.