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Page:Desportes - Premières œuvres (éd. 1600) III - Cleonice. Dernières Amours.djvu/67

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AinIl dedans un bois WWit couune charmée
Des auLres oyselets la brigade emplumée,
Quand quelque rossignol fait l-edire aux buissons
Les amoureux accens de ses douces chansons.

Qu’un autre te prOlnette une immortelle vie ;
Quant à moy, eJespoüillé d’esperance et d’envie,
Je prends ic)’ mou lulh, et jurant je promets,
Ilar cetOl d’.-’pollon, de n’en jouër jamais.

Lors que nous disputons le prix d’une carriete,
Et que no& concurrens nous laissent peu derriere,
L’espoir de les passer encor en nous vivant
Nous sert d’un éguillon, qui nous pousse en a"ant i
liais quand, nous devançans d’une trop longue espace,
Ils voisinent le but. nous devenons de glace,
Nostre labeur n’est plus par l’attente adoucy
Et, nous manquant l’espoir, le cœur nous manque aus~i.

Que fer()is-je aussi bien digne de ma promesse !
Trabirois-je et cet œil et ce port de deesse.
Et ces autres beautez que reverent les cieux,
Peignant d’un trait commun la merveille des dieux ?
Je suis seur, mon espoir, que pesant ton merite,
Celle de qui la gloire en ces vers est descrite
Ne te surpasse en rien, fors en ce seul bon-beur,
De se voir celebrer par un rare sonneur ;
Ces flatteuses couleurs, donnant à sa peinture
Ce que peut~stre au vit a nié la nature,
En ont rait un miracle à qui rien D’5t pareil
Qne l’éternelle idée, ou toy, mon heau soleil.
Ainsi, l’un celebrant une feinte Cassandre,
Et l’autre une Francine, ont presque fait descendre