Page:Desportes - Premières œuvres (éd. 1600) II - Les Amours d'Hippolyte.djvu/50

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  AMOURS  


Je la dUoY mon 81De1DÏe.
.ais je l'adore en me bayant.

Las 1 que ne me pu1&-je distraire,
Connoiuant mon mal, de la voir!
-0 ciel rigoureux et contraire1
C'~t loy qui contrains mon .ouloir.

.~insi qu'au clair d'une chandelle
Le gay papillon voletant,
Va grillant le bout de son aile,
F.t perd Ja vie al s'esbatant;

Ainsi le desir qui m'dole,
Trompé d'un rayon gracieux,
Fait, helas' qu'aveugle je voile
Au feu Ineurtrier de vos beaux yeux.


CHANSON.


Que nfay-je la langue aussi pronte,
Lors qu'en tremblant je vous raconte
L'ardeur qui me rait consumer,
Que je fus pront à vous aimer?
Quand vostre oeil de mOl se retire,
Je conte si bien mon martire
Et l'effort de vostre rigueur,
Qu'iJ Il'y a rocher si sauvage,
Bois si dur, ne si sourd rivage,
Qui n'ait pitié de ma langueur.

Mes yeux deux rivieres eoulantes,
Mes paroles toutes brûlantes,
lies soupirs menus et pressez,
lia douleur tesmoignent assez,

Mais, dès que de vous je m'approche,