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alliance contre les iroquois

et les découvertes « suivant les promesses des Ochateguins, à la charge qu’on les assisterait en leurs guerres comme nous leur avions promis ». Pont-Gravé est continuellement appelé en consultation dans les circonstances critiques ; il occupe le poste de collaborateur.

Avant 1612, Champlain, De Monts, Pont-Gravé, les principaux associés élaborèrent donc en commun la politique de la Nouvelle-France envers la coalition laurentienne et la Confédération iroquoise. Au pis aller, les engagements de Champlain reçoivent l’endossement de ses chefs. Puis, à partir de 1612, la commission du comte de Soissons clarifie tout ; elle donne à Champlain le titre de Lieutenant-Général ; elle définit tous ses pouvoirs. Les commissions subséquentes copient en bonne partie ce premier texte. Les uns et les autres autorisent Champlain à « traiter, contracter à même effet, paix, alliance, et confédération, bonne amitié, correspondance et communication avec lesdits peuples, et leurs Princes, ou autres ayant pouvoir et commandement sur eux, entretenir, garder et soigneusement conserver les traités et alliances dont il conviendra avec eux, pourvu qu’ils y satisfassent de leur part. Et à ce défaut, leur faire guerre ouverte, pour …l’établissement, manutention et conservation de l’autorité de sadite Majesté parmi eux ; du moins pour vivre, demeurer, hanter, et fréquenter avec eux en toute assurance, liberté, fréquentation et communication, y négocier et trafiquer amiablement et paisiblement ».

Cette Commission indique bien que les premières négociations de Champlain avec les sauvages ne lui ont pas attiré de rebuffades en haut lieu ; elles lui ont mérité la première place au contraire ; elles lui ont valu l’autorité de conclure d’autres pactes du même genre.

Ces commissions renferment aussi des passages de grand intérêt sur un autre sujet important : les découvertes. En effet, elles ordonnent à Champlain de « faire faire à cette fin les découvertes et reconnais-