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dans le nid d’aiglons, la colombe

longtemps Québec. Les pionniers de Ville-Marie auraient retenu ses services parce que leur mission était de convertir les Indiens, et que, de toute façon, ils auraient avec eux des relations suivies.

En 1654, Charles Le Moyne épouse Catherine Thierry, dit Primot. Déjà, il occupe d’autres emplois. Il obtient des concessions de terre. Trois ans plus tard, il accueille dans la clairière sous la futaie, ses deux sœurs, Jeanne et Anne, de même qu’un frère, Jacques.

Dans le même moment survient la seconde lignée. Elle sort de Pitres, diocèse de Rouen. Fils de Robert Le Ber et de Colette Cavelier, Jacques arrive le premier. Un peu plus tard, voici le nom de son frère, François qui, lui, est veuf. En 1664, les rejoindra leur jeune sœur, Marie.

Ces immigrants, hommes et femmes, sont de qualité dynamique : ils sont rudes, doués de force, de bon sens, de robustesse ; ils ont de l’instruction et sauront en acquérir. Plus que les autres, Charles Le Moyne et Jacques Le Ber qui s’unissent d’amitié.

Tous fondent immédiatement des foyers, sauf Marie Le Ber. C’est le premier mariage de janvier 1658, le 7, qui associe intimement les deux familles ; Jeanne Le Moyne épouse Jacques Le Ber. Bénigne Basset rédige le contrat selon les dispositions de la coutume de Paris.

Les promis ont déclaré que « pour la bonne amityé, qu’ils ont dit avoir entre eux », ils ont promis de se lier « l’un l’autre par foy et l’oyauté de mariage, et de sespouser en face de nostre Mère Saincte Église, le plustost que faire se pourra, suivant les ceremonnies accoustumées. »