grand’messe et de distribuer le pain béni. Elle se rend aux vêpres dans le même accoutrement. Ces gestes, elle les fait dans la sincérité de son cœur. Mais elle se singularise, elle qui comprendra plus tard, et si bien, qu’il faut éviter les prouesses ascétiques. Inutile de dire qu’elle devient un objet de curiosité. On suit du regard les mouvements de la riche héritière qui a adopté un mode de vie insolite et se vêt comme une pauvresse. Elle attire sur elle-même l’attention qui devrait suivre le prêtre à l’autel.
S’occupe-t-elle du moins de la fin ultime du reclusage ?
Un auteur dit : « C’est dans la solitude que l’âme, délestée de tout ce qui l’attache pesamment au corps et à la terre, a le plus de chance d’arriver à ce qui est l’objet suprême de ses efforts : l’union intime avec Dieu… ». Voilà un thème que développent nombre d’auteurs mystiques du Moyen-Âge, voilà un appel auquel beaucoup de personnes répondirent. Dans cette voie aussi élevée qu’ardue, M. Séguenot lui servira de maître. Une fois par semaine, il viendra de la Pointe-aux-Trembles pour l’instruire et la confesser. Son historien dira qu’elle choisit
Nous assistons ainsi à la formation d’une contemplative dans des circonstances inusitées. Et l’élève absorbe d’autant mieux l’enseignement que depuis l’enfance, elle manifeste des dispositions singulières pour la méditation, la prière.