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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/108

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LA FIN DE LA TERRE

re et distribuée dans des vasques désinfectées et purifiées au chlore désodorisé.

Quatre mois avaient suffi à l’érection de cette ville temporaire où tout était réglé comme le balancier d’une horloge. Stinson la visita et en fut satisfait. Là, devaient vivre pendant quelque temps, et par alternance de trois cent quatre-vingt-dix millions à la fois, onze milliards d’individus. L’humanité entière devait passer sous les tentes innombrables avant d’entreprendre le voyage fantastique vers Mars.

Dans toutes les parties du monde les peuples se préparaient. Les États-Unis vidés de leur population, le Canada allait suivre. Puis viendraient les nations les plus menacées. L’Asie d’où, pendant des mois les flottes aériennes devaient amener à Niagara des millions et des millions d’individus de race jaune. Aucun être humain ne devait être abandonné en aucune partie de la terre. L’Afrique et l’Europe fourniraient ensuite leurs légions. De l’Amérique du Sud, il n’était pas question puisque la presque totalité de sa population avait émigré jadis vers l’Afrique.