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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/11

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LA FIN DE LA TERRE
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typhons, assombri par des ténèbres apocalyptiques, tout cela couvert par des chuchotements dans les nues livides.

Le continent noir, là-bas, frémissant, avec ses peuples affolés ; les Simouns soulevant le Sahara, charroyant des montagnes de sable jusqu’au lac Tchad ; la forêt équatoriale couchée par l’ouragan, sa faune prise de panique, obstruant le Niger, se réunissant en hordes, ensanglantant la brousse où les serpents se tordent comme des lianes.

La Chine impassible malgré l’affaissement du plateau du Thibet et du désert de Gobi, malgré le chapelet de volcans que les monts Jablonoï, Altaï et la chaîne de Thian-Chan ont laissé poindre aux confins de la Mandchourie, de la Mongolie et du Turkestan chinois.

L’Inde priant Siva à l’orée de la jungle où la panthère hurle d’effroi ; la chair pantelante du fakir exposée aux pointes afin d’apaiser les éléments déchaînés.

Ce tableau fait frémir, mais qu’est-il en regard de celui que présentera la fin du monde ?

Que deviendrait la pauvre humanité à la vue d’aussi terribles calamités ? Les hommes