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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/116

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LA FIN DE LA TERRE

Rien ne subsistait de la Grèce.

La mer Égée avait englouti les Cyclades et les Sporades. Le Péloponnèse avec ses monts avait sauté sous l’effort du bombardement intérieur. Puis Athènes s’était effondrée. Bien loin, là-bas, à l’extrémité de la Laconie, en plein océan, l’île de Crête avait brûlé comme une fusée, volatilisant presque la mer de Candie.

De gigantesques bouches à feu s’étaient percées en Italie. Le Vésuve avait frémi longuement puis de son cône démesuré, jaillit une lave tumultueuse qui s’engouffrait dans la mer Tyrrhénienne en sifflant.

Rome n’était plus qu’un amas de pierres où se mêlaient des tronçons de colonnes, témoins d’une splendeur à jamais disparue.

La France avait sombré également.

Toute la pointe bretonne de Rennes à Brest était tombée dans l’abîme creusé par la mer déchaînée. En peu de jours Cherbourg capitulait devant les raz-de-marée, toute la côte de la Manche fut dévastée et bientôt de La Rochelle au Havre un affaissement se produisit menaçant Paris. Au sud les volcans des Pyrénées guettaient le ter-