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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/29

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LA FIN DE LA TERRE
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leurs laboratoires où des joies très pures les attendaient.

— Alors, docteur, vous partez demain pour New-York ? demanda soudain Hermann Stack.

Herbert Stinson était songeur et tarda à répondre. Son front s’était rembruni. On eût dit que l’homme avait été rappelé à quelque sombre réalité.

— Je pars, il est vrai, dit-il après un instant. L’heure est venue de parler au monde d’un événement qui se produira bientôt, événement terrible et inévitable, vous le savez bien, Stack !

— En effet, maître, reprit l’Allemand, l’heure est sonnée. Je ne sais par quel concours de faits les époques de notre globe se sont précipitées, mais il faut se rendre à l’évidence que notre terre destinée à mourir par le froid sera détruite par le feu.

— Ce serait insensé, dit Stinson, de ne pas essayer de sauver l’humanité condamnée. Je vais tenter de prouver aux hommes qu’ils peuvent vaincre les éléments, et je crois qu’avec la coopération splendide réalisée par l’Union des Peuples le salut deviendra possible.