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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/30

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LA FIN DE LA TERRE

Puis les deux hommes se turent.

Herbert Stinson était le plus profond génie de son temps, le cerveau le plus puissant que les siècles aient produit. Sa force de conception était presque illimitée, il avait imaginé un plan qui, selon lui, devait sauver la race humaine menacée par la fin du monde, car des perturbations s’étaient manifestées un peu partout sur la surface du globe.

La planète était tellement surpeuplée qu’une commission universelle avait été chargée de disséminer sur les parties habitables de la terre les habitants survivants des pays ravagés par les bouleversements intérieurs.

C’est ainsi que Stinson avait émigré des Bermudes, qu’un raz-de-marée sans nom avait quasi balayé de la carte du monde. Son immense fortune placée à la Banque d’Angleterre, en bons titres, lui avait permis de continuer ses travaux sur les moyens à prendre pour atteindre Mars, le monde prédestiné. Il s’était établi à Dove Castle avec l’espoir de sauver, par la science, l’humanité condamnée.

Il possédait à fond toutes les sciences physico-chimiques. Il avait continué à l’Institut Rockefeller, vieux de près de cinq siècles, les