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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/39

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LA FIN DE LA TERRE
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chines éloignaient des villes les tempêtes qui auraient pu troubler la vision des nouvelles. Depuis près de cinquante ans également les ouragans avaient été relégués dans les hautes couches de l’atmosphère grâce à l’application d’un phénomène purement électro-magnétique.

Dans la nuit du 10 au 11 août, le Coolidge Hall débordait. Stinson devait y adresser la parole et communiquer au monde le plan de si grande portée qu’il avait conçu.

Vers 11 heures, dans la soirée, le président de l’Union des Peuples fit son apparition. Aucun vivat cependant ne l’accueillit, l’heure était solennelle, angoissante ; il n’y avait place pour les applaudissements.

Stinson commença :

— Que notre terre est petite si on la considère dans le temps ! Remontez le cours des âges et regardez l’homme explorant son logis. Si je consulte la carte du monde de l’époque de Strabon sous Tibère (14-37), je vois que la terre connue d’alors se limitait à la Grèce, au littoral de quelques mers, à la botte romaine et à quelques régions presque inconnues qui se perdaient au nord du monde. Au