Aller au contenu

Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

42
LA FIN DE LA TERRE

ou mortes, il s’était parfaitement assimilé la vieille culture gréco-latine qui autrefois avait donné ses canons et sa discipline à une forte portion du monde instruit. Au surplus il était en relations suivies avec toutes les sociétés savantes du globe, tenait la chaire de sciences physico-chimiques de l’Université de Reykjavik et à l’égal du grand Stinson, il était réputé posséder à fond les données de la physique la plus élaborée.

Depuis nombre d’années des tassements intra-terrestres s’étant produits dans les régions antarctiques avaient obturé les vomitoires de l’Oërafa, de l’Hékla et de l’Oskadja. Dans les flancs éteints de ce dernier volcan s’était créée comme une retraite naturelle absolument sûre et où s’était réfugié le savant islandais non sans avoir pris garde d’y transporter les innombrables appareils et instruments de recherches de son immense laboratoire.

C’est de là qu’il avait soutenu par la voie ordinaire des journaux aériens que l’affreux cataclysme qu’on venait d’enregistrer ne pouvait présager la fin du globe, qu’il n’était qu’un spasme, terrible si l’on veut, mais dont